vendredi 1 juillet 2011

la détresse de Wafa Saafi face à l’indifférence de l’administration



Le Préfet du Var n’est pas revenu sur sa décision. Ce matin, mercredi 29 juin, Lassad Saafi s’est présenté vers 9 heures au groupement autoroutier de la Gendarmerie du Luc qui l’a remis à la Police aux frontières en vue de sa reconduite en Italie.

Sa femme et leurs trois enfants étaient venus l’accompagner, ainsi qu’une dizaine de personnes qui n’ont pu cacher leur tristesse mêlée de révolte devant l’inhumanité de la situation.

La famille Saafi adresse un grand merci à tous ceux qui se sont mobilisés, toutes les personnes qui ont signé des pétitions – ces signatures auront leur utilité. Wafa Saafi est décidée à se battre pour que son mari revienne en France : ses enfants sont nés en France, il a le droit d’être auprès d’eux. Le Réseau éducation sans frontières (RESF) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) continueront à les soutenir.

[Mis en ligne le 25 juin 2011, revu et complété le 29





Le désespoir de Saafi Wafa

[Var-matin, 16 juin 2011]

« Personne ne m’écoute, je ne sais plus comment faire pour m’en sortir ! » Saafi Wafa, jeune mère sans emploi, a laissé éclater sa douleur et son désespoir... Accompagnée par ses trois enfants âgés de 5 ans, 2 ans et 6 mois, cette jeune Tunisienne de 25 ans a interpellé publiquement les autorités qui participaient aux remises de médailles. Calmée par le préfet du Var, Paul Mourier, et la sous-préfète de l’arrondissement de Draguignan, Corinne Orzechowski, Saafi a été conduite dans les salons de la sous-préfecture. Le temps de parler, d’être écoutée et de recevoir l’assurance que le préfet s’occuperait de son cas.

« Mon mari a été arrêté aujourd’hui [hier] au péage du Muy. C’est un Tunisien, il est sans-papiers et a été conduit au centre de rétention de Marseille. J’ai demandé à ce qu’il soit libéré. J’ai aussi été victime des inondations. Il y a un an, j’habitais avec ma famille un appartement dans l’avenue des Anciens combattants d’Afrique du Nord à Draguignan. » Le 15 juin, son logement a été sinistré. Depuis, Saafa et les siens occupent un appartement de 30 m² dans la vieille ville. « C’est trop petit pour cinq personnes. Le préfet a dit qu’il me trouvera autre chose. Je compte sur lui. »

J. J.

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