mardi 21 décembre 2010

La forfaiture ou le mépris répété des lois les plus intimes de la République

La forfaiture ou le mépris répété des lois les plus intimes de la République

Tribune de Michel Tubiana


Passées les bornes, il n’y a plus de limites. Cette tautologie populaire résume, malheureusement sans excès, la conception que se fait le pouvoir politique actuel d’une démocratie.

Selon la justice quelques policiers construisent de toutes pièces un dossier qui risque d’envoyer un homme en prison pour des années, cet homme aurait été de plus, c’est un comble, victimes de sévices. Ils sont condamnés à de la prison ferme.

Et voici que le ministre de l’intérieur, le préfet, des syndicats de policiers hurlent. Non contre ces hommes qui ont trahi, de la manière la plus grave qui soit, la confiance de la nation mais contre les galeux qui ont rendu cette décision : les juges. Et gageons que nous entendrons bientôt le président de la République y ajouter ses propres commentaires. Quant au ministre de la justice, il nous sert le discours lénifiant qui sied à un eunuque de cour.

Ce n’est certes pas la première fois que les plus hautes autorités de l’Etat s’en prennent aux Juges. Mais c’est la première fois qu’à cette rhétorique, détestable mais devenue habituelle, s’ajoute la caution donnée à quelques policiers qui, ostensiblement, prétendent devenir les régents de l’autorité judiciaire. Je me garderais bien de comparer cette affaire aux centaines d’affaires d’outrages et de rébellion à agents de la force publique qui entraînent des condamnations au bénéfice du doute. Je me garderais, tout autant, de m’attarder sur ces milliers de procédure traitées à la va vite et qui conduisent des hommes et des femmes à supporter des peines démesurées, quant leur innocence n’a pas été bafouée. Je réfute, car parfaitement inexacte, l’accusation d’un prétendu laxisme judiciaire alors que les prisons sont toujours aussi peuplées. En quoi, d’ailleurs, ces injustices ou ces assertions mensongères justifieraient-elles ou invalideraient-elles ce verdict décrié ?

MORALE PUBLIQUE

En l’espèce, et sous réserve de ce que dira la Cour d’Appel, ce qui est en cause, c’est probablement le fait le plus grave que l’on puisse reprocher à un homme ou une femme détenteur des pouvoirs de police : travestir sciemment la réalité afin de se protéger et d’obtenir la condamnation d’un innocent. C’est tout l’édifice de la morale publique, de la légalité républicaine et de l’état de droit qui se fissure. Tout simplement parce que le lien de confiance disparaît, parce que la sûreté des citoyens n’est plus garantie.

Que des syndicats ne comprennent pas cela, même s’ils sont légitimes à exprimer leur exaspération face à leurs conditions de travail, est déjà d’une exceptionnelle gravité. Le plus difficile et le plus long à mettre en œuvre sera de reconstruire la confiance entre la police et la population. De cet uniforme fait pour attiser la crainte, aux pouvoirs démesurés qui lui a été confiés en passant par la mise en coupe réglée d’une hiérarchie qui doit tout à ses maîtres politiques, l’on est loin de la force publique « instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».

Que ces manifestations déplacées trouvent le secours d’un préfet et d’un ministre de l’intérieur touche aux fondements de la démocratie. Si l’on avait besoin de la confirmation que les plus hautes autorités politiques sont prêtes à nier les règles de tout Etat de droit, voici qui l’atteste. Ce mépris répété des lois les plus intimes de la République a un nom : la forfaiture. Sa force n’est que politique mais il amène à poser la question de la légitimité d’un pouvoir, certes élu, mais sans éthique et sans principes. Le ministre de l’intérieur devrait donc démissionner et il ne le fera pas. Là est bien la preuve que notre démocratie n’en est plus tout à fait une.


Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme

Tribune parue le 20 décembre 2010 sur le site du Monde


mercredi 15 décembre 2010

LDH: Plainte à l'encontre de Marine LE PEN et Riposte laîque

Auteur de l'article : LDH

Marine Le Pen et ses complices

Communiqué LDH

Les propos de Mme Marine Le Pen dénigrant les musulmans s’inscrivent dans la même lignée que ceux qui ont déjà valu à son père, à l’initiative de la LDH, de lourdes condamnations.

La LDH a donc décidé de saisir le Parquet de Paris d’une plainte pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence à l’encontre de Mme Marine Le Pen.

La LDH a aussi observé que d’autres personnes ont approuvé explicitement ces propos après avoir depuis plusieurs mois lancé les pires accusations contre ceux et celles qui adhèrent à l’Islam.

C’est pourquoi la LDH a aussi déposé plainte pour les mêmes raisons contre Risposte laïque


lundi 13 décembre 2010

Prochain cercle de silence SAMEDI 18 DÉCEMBRE Journée internationale des migrants

En raison des fêtes de fin d'année, le prochain cercle de silence aura lieu:


Le Samedi 18 décembre de 11 à 12 heures

Place René Cassin à Draguignan





18 décembre: Journée internationale des migrants




J’exhorte les très nombreux États qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. J’appelle aussi les parties à cette Convention à redoubler d’efforts pour faire respecter les droits qu’elle garantit. L’irrégularité de la situation dans laquelle se trouvent de nombreux migrants internationaux ne doit pas les priver de leur humanité ni de leurs droits. Réaffirmons ensemble le principe fondamental de la Déclaration universelle des droits de l’homme: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».


BAN KI-MOON

Secrétaire général des Nations Unies

vendredi 3 décembre 2010

Hébergement: toujours pas de structure pérenne en Dracénie


Hébergement: toujours pas de structure pérenne en Dracénie



Hier soir, les Sans-abri ont été accueillis une ultime fois dans les locaux de la Maison de la solidarité ouverts par l’AVAF. Christophe Chavignaud



Si le niveau 2 du plan grand froid a été déclenché, l’Association varoise d’accueil familial dénonce un manque de concertation et de solutions viables


En début de semaine, l’AVAF (Association varoise d’accueil familial) a adressé une lettre ouverte (lire ci-dessous) afin d’alerter les autorités civiles sur le sort des sans-abri en Dracénie. « Le week-end dernier, à l’arrivée des premiers grands froids de l’hiver, nous avons ouvert en urgence la salle d’accueil au rez-de-chaussée de la Maison pour la solidarité. Nous avons accueilli neuf personnes qui ont dormi à même le sol. Grâce au Secours populaire, nous avons pu avoir quelques couvertures... C’est une honte! », clame la présidente de l’AVAF, Thérèse Destremau.

Douze places au foyer Bethanie

Pour sa part, François Maturin, directeur de cette association, dont la mission première est l’accueil des SDF et la réinsertion par le logement, dénonce une politique au coup par coup, « depuis janvier, nous essayons d’obtenir un rendez-vous entre la commune et la sous-préfecture. Nous devions rencontrer la sous-préfète mardi dernier, le rendez-vous a été annulé à la dernière minute, alors que nous proposions l’installation sur un terrain militaire à Chabran... Nous aurions pu accueillir 18 personnes. » De ce fait, les responsables de l’AVAF ont décidé de fermer les portes de l’accueil d’urgence dès ce matin. Le maire de Draguignan, Max Piselli, a le plus souvent répondu que ce problème relevait de la compétence de l’Etat. « Nous devons, par ailleurs, faire face aux dépenses exceptionnelles (15 Me) occasionnées par la remise en état des équipements endommagés les 15 et 16 juin. Dans ces conditions et dans un souci de solidarité, il me semble que Draguignan pourrait être soulagée du problème de l’accueil des sans-abri. » (!!!!)

Du côté de l’État, la sous-préfète de l’arrondissement, Corinne Orzechowski, a visiblement pris d’autres dispositions que celles proposées par l’AVAF : « Depuis le déclenchement du niveau 2 du plan “grand froid”, la semaine dernière, nous avons financé des nuits hôtelières et ouvert l’accueil de l’AVAF. Depuis le 1er décembre, avec l’accord de la paroisse, une structure temporaire d’hébergement de douze places a été ouverte au foyer Bethanie. Il est géré par une équipe du Secours catholique. L’avantage – par rapport au site Chabran qui est un terrain nu –, c’est que le foyer est une structure en dur, donc chauffée avec sanitaires. Et si nous devions passer au niveau 3, nous ouvririons alors une partie du complexe Saint-Exupéry avec l’aval de la mairie. »
Autant de solutions, certes, mais qui ne sont que provisoires. L’AVAF se bat pour que la cité du Dragon et la Dracénie en général se mettent en conformité avec la loi, qui oblige les communes de plus vingt mille habitants à mettre en place un dispositif pérenne pour les sans-abri. Les années passent et le problème demeure.

Philippe MICHON




jeudi 2 décembre 2010

Inadmissible: pas de centre d'hébergement pour les sans abris à Draguignan








Malgré les demandes répétées des associations il n'y a toujours pas de centre d'hébergement pour les sans abris à Draguignan.
Avec l'arrivée du froid les sans abris sont en danger, n'attendons pas pour agir.

Rassemblement jeudi 2 décembre à 19h30 devant le siège de l'AVAF, Maison de la Solidarité, rue J.B. de Trans.


Le signataires de la lettre ouverte à Monsieur le Préfet du Var, Monsieur le Maire de Draguignan, Monsieur le Président de la communauté d'agglomération dracénoise, Monsieur le Sénateur, Monsieur le Député:

AVAF, ADSEAV, Espace Habitat, Le Secours Populaire, AIVS« le toit », Ligue des Droits de l'Homme, la Croix Rouge, le Secours Catholique, Promosoins, Dracénie Solidarité, Comité commun SAO Var, CADAC, Conférence Saint Vincent de Paul, Les restaurants du cœur , Le Lions Club, Collectifs de sinistrés de la Dracénie, Monsieur le Curé de la paroisse de Draguignan, Union Diaconale du Var, Histoire d'écrire.

Lettre restée sans effet!


Voir article de l'HUNANITE (1er déc 2010)


jeudi 18 novembre 2010

LDH PACA: journée de (in)formation sur Le développement durable et la responsabilité citoyenne


Le Comité Régional PACA

Organise une journée de (in)formation sur



Le développement durable et la responsabilité citoyenne



Le 20 Novembre à DRAGUIGNAN




Cette journée d’information est ouverte à chacun, ligueur ou non, intéressé par la mutation actuelle de l’individu et du citoyen, rendue nécessaire par la crise économique, sociale et le changement climatique.


PROGRAMME


Accueil des participants, entrée libre, participation libre: 10h00


Michelle DUCERISIER Ethnologue membre des bureaux du comité régional PACA et de la section de Nice présentera un travail sur le développement durable et la protection de la nature.


François OTTO Chef d’entreprise à la retraite, président de la section d’Arles, section qui a travaillé sur le développement durable pendant deux ans proposera un autre mode de commerce et d'alimentation des consommateurs. Développement d'un exemple concret, simple, et en application. « Dénoncer c'est nécessaire,

mais proposer d’autres solutions c'est une obligation ».


Damien BAZIN Auteur d’un livre à propos de la théorie de Hans Jonas, Maître de Conférences HDR en Sciences Economiques et co-directeur du CEMAFI (Centre d’Etudes en Macroéconomie et Finance Internationale) à l'Université de Nice Sophia Antipolis, interviendra sur l’économie et le développement durable.


12 h30

Buffet froid sur place préparé par la section de Draguignan


13h30

Robert DELANNE membre de la section de Arles est largementseptuagénaire. Ancien résistant, acteur de théâtre, navigateur, boxeur, contrebandier, explorateur, écrivain, militant anti-prohibitionniste il est l’auteur de « Lacroisière impossible » (Editions du Lézard, 1999, 172 pages). Il interviendra sur les conséquences de la prohibition sur les droits de l’homme, l’agriculture et les droits de l’homme.


Bruno BAZIRE Concepteur en architecture bio climatique est l’un des fondateur du bureau d’études Tri’hab, spécialisé dans la maîtrise d’oeuvre en architecture bioclimatique. Il conçoit des éco-quartiers intégrant la problématique de la vie rurale, économique et sociale. Il présentera un éco quartier, une construction bioclimatique et abordera le développement durable à travers les labels avantages et inconvénients.


Florence LAPLANE Présidente du Comité Régional LDH PACA., architecte DPLG, présentera le Pacte Citoyen de la ligue des droits de l’homme, comment le mettre en oeuvre. Elle proposera quelques réflexions de l’état d’être humain, à celui de citoyen, puis d’acteur responsable, en guise d’outils pour un monde de citoyens responsables.


16h30

Propositions émise par chacun des participants de redéfinition/phrases clefs, du rôle du citoyen qui pourront être la base d’une proposition de comportement nouveau. Chaque participant sera invité à donner son point de vue, en une ou deux phrases maximum ;


17h00

Fin de la journée


Informations pratiques

Lieu : Amphithéâtre de la Faculté de droit de Draguignan

250 Rue Jean Aicard, 83300 Draguignan


mercredi 27 octobre 2010

Défense des retraites : la LDH appelle à manifester le 28 octobre et le 6 novembre




Manifestation 28 octobre,


Draguignan -> 10h30 devant la sous préfecture

Toulon -> 10h place de la Liberté




Communiqué LDH


La Ligue des droits de l’Homme, parce qu’elle considère les droits sociaux comme des droits de l’Homme à part entière, soutient pleinement la mobilisation du 28 octobre organisée par les organisations syndicales. Elle se félicite du maintien de l’unité d’action nécessaire pour rappeler au gouvernement que le système par répartition est le seul à garantir les droits pour tous.

Si une réforme est nécessaire, ce ne peut être celle actuellement proposée qui ne changerait rien aux inégalités existantes par exemple entre femmes et hommes, qui aggraverait celles qui sont issues des places différentes sur le marché du travail, qui condamnerait les salariés précaires à une fin de vie dans la pauvreté, qui ne tiendrait aucunement compte des travaux les plus durs, effectués par les travailleurs les plus fragiles.

Dire aujourd’hui que la baisse du montant des retraites est inévitable, c’est passer sous silence l’effrayante inégalité des revenus et des patrimoines. Et c’est surtout refuser de répartir différemment des richesses toujours aussi concentrées dans les mains d’une minorité de plus en plus étroite qui est l’objet de toutes les attentions des gouvernants actuels.

Alors que la pression sur le Parlement succède à l’absence totale de négociation sociale mais qu’une écrasante majorité de nos concitoyens refuse cette « contre-réforme » injuste et soutient le mouvement social qui s’y oppose, et sur la base de sa contribution politique au débat sur les retraites, comme elle l’avait fait dans ses communiqués du 27 mai, du 24 juin, du 7 septembre et du 23 septembre, des 2, 12, 16 et 19 octobre, la LDH appelle à être le 28 octobre et le 6 novembre dans les rues de France aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales pour défendre un système de retraite solidaire.



Paris le 26 octobre 2010.


lundi 18 octobre 2010

Répression des lycéens qui manifestent contre la casse des retraites : la pédagogie du flash-ball

Auteur de l'article : LDH




Communiqué LDH



Depuis plusieurs jours, les représentants de l’actuelle majorité parlementaire orchestrent une véritable campagne de dénigrement de la jeunesse de ce pays.



Les jeunes lycéens seraient trop stupides ou immatures pour avoir compris quoi que ce soit à la « réforme » des retraites, ils ne songeraient qu’à la paresse ou à la violence, ils seraient manipulables comme des enfants de cinq ans… et les sujets qui font pourtant l’objet de leurs cours d’éducation civique ne seraient pas de leur âge. Il n’est pourtant pas très difficile de comprendre l’inquiétude d’une génération constamment stigmatisée comme violente voire dangereuse, qui est confrontée à la perspective de longues années de stages et de petits boulots avant d’accéder à un emploi digne de ce nom et qui sait que l’obligation, pour ses aînés, de s’user plus longtemps au travail signifie aussi, pour elle, autant d’emplois en moins dans un très proche avenir.

Mais, décidément, ces gouvernants n’aiment ni ne connaissent la jeunesse de leur pays. Après le mépris, l’épreuve de force : la journée du jeudi 14 octobre a été marquée par une série de provocations et de graves incidents à l’entrée des établissements scolaires, la réponse à la mobilisation des lycéens étant apparemment le déclenchement d’opérations « musclées » des forces de police. A Montreuil, ville dans laquelle un manifestant avait déjà été gravement blessé en 2009 dans des conditions que la CNDS a considérées comme contraires aux règles légales et déontologiques applicables à la police, un lycéen a été blessé à l’œil par un tir de flash-ball. Et dans de nombreuses villes l’emploi de la force est manifestement disproportionné, comme s’il fallait créer des incidents pour justifier la campagne de dramatisation politicienne du début de la semaine.

La Ligue des droits de l’Homme observe que ce choix du passage en force pour imposer une « contre-réforme » qui met en danger le droit à la retraite des plus fragiles confirme l’indivisibilité des libertés et des droits sociaux : ceux qui s’attaquent aux seconds menacent aussi les premières. Elle n’en appelle que plus résolument les citoyens à manifester demain 16 octobre à la fois leur opposition à la casse de notre système de retraites et leur refus de la « politique du pilori » anti-étrangers, anti-Roms et, spécialement ces jours-ci, « anti-jeunes ».

Paris, le 15 octobre 2010.


Draguignan: 16 Octobre2010 - MANIFESTATION CONTRE LA LOI SUR LES RETRAITES

















vendredi 1 octobre 2010

2 octobre : ce n’est pas le jour de battre… en retraite !


La LDH appelle à participer aux côtés des organisations syndicales rassemblées à la journée d’action du 2 octobre pour une retraite solidaire pour tous.


DRAGUIGNAN :

RASSEMBLEMENT

DEVANT LA SOUS-PREFECTURE

À 10H30





La Ligue des droits de l’Homme, parce qu’elle a toujours agit pour une indivisibilité des droits, qu’ils soient politiques et civiques ou économiques, sociaux et culturels a appelé à participer à toutes les actions initiés par les organisations syndicales. Elle se félicite d’une unité d’action, de nature elle seule à rappeler au gouvernement que la retraite par répartition est le seul système de nature à permettre une égalité d’accès au droit à une pension décente.

Si une réforme est nécessaire, ce ne peut être celle actuellement proposée qui ne change rien aux inégalités existantes par exemple entre femmes et hommes, qui aggrave les celles qui sont issues des places différentes sur le marché du travail, qui condamne les vieux précaires à la pauvreté, qui ne tient aucunement compte des travaux les plus durs, effectués par les plus pauvres, les moins qualifiés.

Dire aujourd’hui que la baisse du montant des retraites est tout aussi inévitable que l’augmentation de la durée de la vie de travail est clairement une affirmation de la volonté de ne pas tenir compte de l’effrayante inégalité des revenus et des patrimoines. C’est aussi refuser de répartir différemment des richesses toujours aussi concentrées dans les mains de quelques ultra riches dont l’avarice n’a d’égal que la cupidité.

Sur la base de sa contribution politique au débat sur les retraites, comme elle l’avait fait dans ses communiqués du 27 mai, du 24 juin, du 7 septembre et du 23 septembre, la LDH appelle à être le 2 octobre dans les rues de France aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales pour défendre un système de retraite solidaire.





jeudi 30 septembre 2010

Xénophobie à Lorgues, mises à jour




01/10/2010


Contacté, Alain Couperie, président national de l’ANT TRN a adressé aujourd’hui le courriel suivant :

J'accuse bonne réception de votre courrier .En effet je suis au courant de ce qui s'est passé

et j'ai réagit immédiatement en prenant contact téléphonique avec le président de cette section ANT-TRN dans le VAR

pour savoir ce qui s'est passé Bien entendu je ne cautionne pas cette chose et ne tolère pas qu'on associe notre logo national avec des idées personnelles cette initiative de création n'est pas une directive du siège national

Je descends dans la dernière semaine d'octobre dans le VAR et je vais régler ce problème .

Je vous prie d'agréer , Monsieur mes salutations distinguées .
Alain COUPERIE

vendredi 17 septembre 2010

CERCLE DE SILENCE DRAGUIGNAN 25 SEPTEMBRE



Le CERCLE de silence se formera de nouveau

le SAMEDI 25 SEPTEMBRE

de 11 heures à 12 heures

Place René Cassin

à DRAGUIGNAN.





Surveiller, enfermer, éloigner et bannir !


Fin septembre sera discuté à l'Assemblée Nationale le projet de loi Besson sur l'immigration. Cette nouvelle modification législative, la 4ème en 7 ans, franchit un seuil particulièrement inquiétant : multiplication et durcissement des obligations de quitter le territoire français, allongement de la durée de rétention, augmentation des pouvoirs de l'administration au détriment de ceux du juge, création de zones d'attente « sac à dos », etc...

Le projet de loi porte la marque d'une répression accrue envers les migrants et d'une précarisation générale de leur statut, de leur arrivée à leur naturalisation.

Les associations et organisations signataires appellent à une large mobilisation contre ce projet de loi qui fragilise le socle de notre démocratie.


Signataires : CIMADE, C, Emmaüs , Ligue des Droits de l'Homme, MRAP, Réseau Education Sans Frontières, Réseau Universités Sans Frontières, RESOVIGI, Union Juive Française pour la Paix, ……….



jeudi 16 septembre 2010

Faire juger les auteurs de circulaires racistes


Communiqué commun LDH / Gisti



Après le Parlement européen à une écrasante majorité, la Commission européenne, par la voix de sa vice-présidente, chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, vient de donner à la politique de chasse aux Roms, lancée cet été par Nicolas Sarkozy et par ses exécutants ministériels, la qualification qu’elle mérite.

Madame Reding, après avoir souligné que les événements « donnent l’impression que des personnes sont renvoyées d’un Etat membre juste parce qu’elles appartiennent à une minorité ethnique », ajoute très simplement : « Je pensais que l’Europe ne serait plus témoin de ce genre de situation après la Seconde Guerre mondiale. » Et elle conclut : « Je suis personnellement convaincue que la Commission n’aura pas d’autre choix que d’ouvrir une procédure d’infraction à l’encontre de la France.[…] Aucun Etat membre n’est en droit de s’attendre à un traitement spécial lorsque les valeurs fondamentales et le droit européen sont en jeu. »

Voilà où nous en sommes : sur ordre du président de la République française, un ministre de l’Intérieur, déjà condamné pour propos racistes et qui est tranquillement resté en fonctions (où serait-ce possible dans un pays voisin ?), donne l’ordre aux préfets de cibler en tant que tels les membres d’une minorité ethnique pour détruire leurs habitations, leurs biens et pour les expulser… dans un autre Etat membre de l’Union européenne. Et quand on découvre cette circulaire si discrète, l’un des ministres, qui a pourtant participé à son écriture tout en niant son existence, prétend n’avoir pas été mis au courant tandis que l’autre essaie précipitamment, en revoyant sa copie, de faire disparaître les traces de son méfait.

Ce spectacle pitoyable et indigne déshonore la République. L’offensive politicienne de l’Elysée non seulement jette en pâture au racisme et à la xénophobie des populations déjà particulièrement discriminées, mais déconsidère notre pays face à toutes les organisations internationales, et désormais aussi à l’Union européenne. Les gouvernants actuels ont délibérément choisi de mentir aux autorités européennes, mais aussi de méconnaître tant les lois françaises que les normes de l’Union.

C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme et le Gisti ont décidé, d’une part de demander au Procureur général près la Cour de cassation d’entamer la procédure de jugement de monsieur Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, par la Cour de justice de la République pour attentat aux libertés et discrimination raciale, d’autre part de porter plainte pour les mêmes faits à l’encontre de monsieur Michel Bart, directeur de cabinet dudit ministre et signataire matériel de la circulaire raciste du 5 août 2010.

Paris, le 15 septembre 2010


jeudi 9 septembre 2010

Lorgues: la xénophobie étalée




C'était à Lorgues, dans le Var, samedi 4 septembre, à l'occasion de la journée des associations. Entre des stands vantant les joies du sport et de la musique ou les charmes des promenades provençales, des membres de l'UFAC (Union Française des Anciens Combattants) vendaient des tee-shirts, exposant en toute quiétude une infecte xénophobie.

Le maire de la bourgade, passant par là et que visiblement le slogan ne choquait guère, discuta aimablement avec les vendeurs, tandis qu'un mannequin virevoltait autour du groupe, l'odieux message étalé sur la bedaine.

Sur le tee-shirt, au dessus de la phrase, un sigle et des initiales ANT TRN correspondant à l' Association Nationale des Titulaires du Titre de Reconnaissance de la Nation.
Un truc militaire, le Titre de Reconnaissance de la Nation, réservé à qui a participé pendant au moins 90 jours à un conflit et donnant droit à la constitution d'une rente mutualiste majorée par l'Etat qui bénéficie d'avantages fiscaux, à la qualité de ressortissant de l'office national des anciens combattants et victimes de guerre, au privilège de recouvrir le cercueil d'un drap tricolore et au port de la médaille de reconnaissance de la Nation.

On peut penser, à priori, que ces bénéficiaires-là n’ont pas le cœur, sous la médaille, à souffler sur les braises de la haine raciale.

Quant à l'UFAC, qui proposait les tee-shirts, c'est une association française, reconnue d'utilité publique et qui assure la défense des droits moraux et matériels de toutes les catégories d'anciens combattants et de victimes de guerre, toutes générations confondues, vis-à-vis des pouvoirs publics. Au plan international, l'UFAC fut cofondatrice de la fédération mondiale des anciens combattants en 1950 et participe activement à ses initiatives en faveur de la paix et des droits de l'homme ainsi qu'à la mise en œuvre des principes directeurs des droits fondamentaux des anciens combattants et victimes de guerre présentés aux Nations Unies.

Des initiatives en faveur de la paix et des droits de l'homme???

Cherchez l'erreur!

Alors de deux choses l'une, soit l'ANT TRN et l'UFAC sont des repaires de xénophobes hargneux et se livrent en toute conscience à la propagande ultra nationaliste, soit le groupuscule lorguais agit de sa propre initiative, raffermi dans son opinion par la certitude d'être en terrain favorable.


La section LDH de Draguignan dénonce vigoureusement ces méthodes inacceptables.

lundi 6 septembre 2010




DRAGUIGNAN:

10h30 devant la Sous Préfecture.

Auteur de l'article : LDH


Appel à manifester le 7 septembre


Dans un contexte de crise sociale et de politiques publiques qui augmentent les inégalités, la grève et les manifestations

de mardi 7 septembre

revêtent une importance cruciale

pour l’avenir de la solidarité sociale.



La LDH, qui défend depuis plus d’un siècle l’indivisibilité des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, appelle les citoyens à ne pas se laisser duper par les discours qui prétendent que la seule solution pour financer la protection sociale consisterait à aggraver les conditions d’exercice de l’activité professionnelle de toute une vie pour pouvoir bénéficier d’une retraite digne de ce nom.

Parce que le droit à une retraite décente fait partie des droits de l’Homme, la LDH rappelle les raisons de son engagement dans ce mouvement social :

puce-68c92.gif La retraite par répartition est la seule qui garantisse les droits de tous. La crise des marchés financiers a détruit les retraites « par capitalisation individuelle » de dizaines de millions de personnes sur le continent américain. Et la capitalisation n’ouvre de droits qu’à ceux qui peuvent se la payer…

puce-68c92.gif L’argument démographique ne doit pas masquer l’essentiel : le nombre d’actifs et la création de richesse dans un pays donné. C’est dans la lutte contre le chômage et la précarité que se construit aussi l’avenir des retraites. Et le progrès qu’est l’allongement de la durée de la vie ne peut être confisqué pour favoriser ceux qui rêvent de vendre de l’ « épargne-retraite ».

puce-68c92.gif L’idée que les vieux seraient privilégiés par rapport à des jeunes pauvres est une insulte à la masse des retraités qui perçoit le minimum vieillesse non contributif ou une pension proche du Smic. En fait les inégalités passent à l’intérieur des générations, et s’il y a une opposition entre pauvres et riches, elle n’est pas entre classes…d’âge.

puce-68c92.gif Tout discours sur le recul des prélèvements obligatoires et sur le développement de l’épargne-retraite a pour objet, et en tout cas pour effet, de renvoyer chacun à son propre sort supposé mieux assuré par l’individualisation et l’assurance personnelle, avec comme seule perspective l’augmentation des inégalités tout au long de la vie.

puce-68c92.gif Repousser l’âge minimal légal de départ à la retraite et l’âge de retraite à taux plein, après avoir indexé les pensions sur les vingt-cinq meilleures années et sur les prix, c’est imposer une considérable diminution des pensions des salariés les plus modestes, les plus précaires, les moins qualifiés, et notamment aggraver la situation de très nombreuses femmes exposées à la précarité et aux carrières discontinues.

puce-68c92.gif La retraite est le reflet du marché du travail. Prôner le recul de l’âge de départ à 62, voire à 67 ans, c’est faire semblant d’ignorer que 60% des salariés ne sont plus en activité à 60 ans, ce qui signifie, si la « réforme » devait passer, l’impossibilité pour le plus grand nombre d’avoir une retraite à taux plein.

Sauver la retraite par répartition, refuser la baisse massive des retraites et l’explosion des inégalités devant le droit à la retraite, c’est refuser un projet de société dans lequel les salariés pauvres seraient des retraités encore plus pauvres et les actifs privilégiés resteraient des rentiers protégés. C’est l’avenir de la solidarité qui se joue dès ce 7 septembre autour de la mobilisation à laquelle la LDH appelle tous les citoyens attachés à l’égalité des droits et à la justice sociale.



















Affronter les ombres




« De la création d’un ministère de l’Identité nationale à la stigmatisation-expulsion-punition-collective des Roms, en passant par les nationalités conditionnelles de seconde zone, se dessine en France un effondrement éthique d’une ampleur sidérante. Une indécence majeure qu’aucun bénéfice politicien ne saurait justifier. De très vieilles ombres sont de retour et nous fixent sans trembler. »
Patrick Chamoiseau

Samedi 4 septembre, nous avons été des milliers, en France et au dehors, à marcher dans la lumière pour affronter les ombres.

Un mauvais vent de xénophobie souffle sur l'Europe, de l'Italie entachée de honte par l'ignoble volonté de la Ligue du nord et qui procède depuis des années aux brutaux démantèlements des camps de Rroms, à la France qui, reniant les valeurs qui ont fait sa grandeur « Liberté, égalité, fraternité » sombre dans l'abjection en s'acharnant contre les populations les plus démunies, les stigmatisant afin de justifier d' honteuses expulsions.
Le procédé, comme le souligne Antonio Tabucchi dans un bel article paru dans le Monde, est bien connu:
« Désigner un bouc émissaire est un vieux réflexe européen. Nul besoin d'avoir une profonde culture pour savoir que le recours au bouc émissaire et le racisme s'allient depuis toujours aux moments les plus difficiles que traverse l'Europe : on commence par stigmatiser le plus pauvre, puis on arrive aux juifs, aux Arabes, aux homosexuels, aux handicapés, aux démunis, aux intellectuels, aux dissidents politiques ». Antonio Tabucchi

La France d'aujourd'hui ressemble de plus en plus à l'Italie berlusconienne. Des citoyens fragilisés, inquiets, absorbés par des quotidiens difficiles, effrayés par les perspectives d'avenir et qui se referment sur eux-mêmes, sombrent dans l'indifférence ou dans la haine.
Et l'étranger, surtout quand il est pauvre, devient un ennemi à combattre.

C'est aujourd'hui, maintenant, que nous devons réagir en dénonçant vigoureusement et systématiquement les exactions commises par le gouvernement. Il est de la responsabilité de chacune et de chacun de s'opposer aux dérives xénophobes, à la brutalité policière, aux expulsions,à l'hypocrisie des élus locaux qui n'aménagent pas d'aires d'accueil.
Européens, les Rroms, le sont depuis des siècles. Ils ont des droits et il est essentiel que ceux-ci soient respectés. Laisser un État, se livrant à de sombres manœuvres, les bafouer afin d'assurer son propre pouvoir, fermer les yeux, se laisser endormir par de mensongères rengaines sécuritaires, c'est renoncer à notre liberté. Il faut peu de temps pour dévoyer une démocratie et la transformer en dictature.
Le mot effraie et le concept plus encore. On n'y croit pas. Non pas chez nous, c'est impossible!
Et pourtant, quand, lors des rafles, les femmes et les hommes sont brutalement séparés, les enfants arrachés à leurs parents, les habitats ravagés et les objets détruits, les droits des êtres humains sont piétinés et la démocratie menacée.


"Allons-nous laisser sans réagir se développer cette politique qui, en France indigne et révulse jusqu’au sein de la majorité actuelle et ne recueille, à l’étranger, que l’assentiment, en Italie, du parti anti-immigré de la Ligue du Nord? Rappelons-nous comment évoluent ces stratégies. La politique menée à l’égard des étrangers n’est jamais que le laboratoire de celle qui sera pratiquée à l’égard des nationaux. Le mépris, la discrimination, l’abus de pouvoir, l’exclusion sont des maladies contagieuses. Si nous cédons à la lâcheté, si nous nous taisons aujourd’hui, si notre voix n’arrive pas à couvrir cette honte, c’est notre peuple tout entier qui demain devra se taire, se soumettre et se renier." Serge Portelli

Si les pontes du gouvernement ont su extirper de l'histoire les techniques de manipulation des peuples, les réactualiser, les adapter pour assouvir leurs ambitions et favoriser les riches amis du président, nous, qui refusons de vivre soumis, qui ne supportons plus les souffrances injustes et inutiles infligées aux populations les plus démunies, saurons tirer les leçons du passé, nous inspirer des luttes sociales menées par celles et ceux qui nous ont précédés et inventer de nouvelles actions.
Nous ne nous résignerons pas et continuerons à marcher, dans la lumière!

jeudi 2 septembre 2010

Non à la politique du pilori


Que sont devenues la liberté et la fraternité si chers à la patrie des droits de l'homme -l'égalité devant la loi sans distinctions d'origine, de race, de religion-?
L'Europe et le monde sont indignés par les traitements infligés aux Roms bulgares et roumains qui ne peuvent qu'évoquer certaines rafles et discriminations de notre histoire, hommes et femmes regroupés par sexe, enfants arrachés à leurs parents, caravanes détruites, voire Français d'origine et citoyens de second ordre...
Prenons garde à la dérive sécuritaire en train d'entacher de honte les valeurs de notre République.

Toutes et tous à nos côtés dans la rue le 4 septembre pour exprimer notre indignation et affirmer notre détermination.



"NON A LA XÉNOPHOBIE D'ÉTAT"

le 4 septembre 2010

à 10 heures,

Place de la liberté

à Toulon.




jeudi 26 août 2010

"NON A LA XENOPHOBIE D'ETAT" le 4 septembre 2010 à 10 heures, Place de la liberté à Toulon.


La LDH du Var et de nombreuses organisations, associations , dont le RESF 83,

appellent à participer au rassemblement


"NON A LA XENOPHOBIE D'ETAT"


le 4 septembre 2010

à 10 heures,

Place de la liberté

à Toulon.


Le 4 septembre sera un grand rassemblement citoyen partout en France




source : Non à la politique du pilori

Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs jours sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite. Le président de la République, lui-même, montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine : il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.

En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.

Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.

Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.

Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.

Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les prochains jours à la signature en ligne un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine. Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.

Signataires : AC ! Agir ensemble contre le chômage, Les Alternatifs, Les amoureux au banc public, Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des Gens du voyage catholiques (ANGVC), Association républicaine des anciens combattants (ARAC), ATTAC, Autremonde, Cedetim, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), La Confédération Paysanne, La Cimade, Le Cran, Droit au logement (DAL), Emmaüs France, Europe Ecologie, Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI), Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Fédération SUD Education, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), FNASAT-Gens du voyage, Fondation Copernic, France Terre d’Asile, Gauche unitaire, Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), Les Jeunes Verts, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Marches européennes, Médecins du Monde, Le Mouvement de la Paix, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti communiste français (PCF), le Parti de Gauche, le Parti socialiste (PS), Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RAIDH), Réseau Education Sans Frontière (RESF), SNESUP-FSU, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Les Verts.


Signez l'appel en ligne



Un covoiturage sera organisé à partir de Draguignan.

Contact et inscription au 04 94 76 10 24