jeudi 30 septembre 2010

Xénophobie à Lorgues, mises à jour




01/10/2010


Contacté, Alain Couperie, président national de l’ANT TRN a adressé aujourd’hui le courriel suivant :

J'accuse bonne réception de votre courrier .En effet je suis au courant de ce qui s'est passé

et j'ai réagit immédiatement en prenant contact téléphonique avec le président de cette section ANT-TRN dans le VAR

pour savoir ce qui s'est passé Bien entendu je ne cautionne pas cette chose et ne tolère pas qu'on associe notre logo national avec des idées personnelles cette initiative de création n'est pas une directive du siège national

Je descends dans la dernière semaine d'octobre dans le VAR et je vais régler ce problème .

Je vous prie d'agréer , Monsieur mes salutations distinguées .
Alain COUPERIE

vendredi 17 septembre 2010

CERCLE DE SILENCE DRAGUIGNAN 25 SEPTEMBRE



Le CERCLE de silence se formera de nouveau

le SAMEDI 25 SEPTEMBRE

de 11 heures à 12 heures

Place René Cassin

à DRAGUIGNAN.





Surveiller, enfermer, éloigner et bannir !


Fin septembre sera discuté à l'Assemblée Nationale le projet de loi Besson sur l'immigration. Cette nouvelle modification législative, la 4ème en 7 ans, franchit un seuil particulièrement inquiétant : multiplication et durcissement des obligations de quitter le territoire français, allongement de la durée de rétention, augmentation des pouvoirs de l'administration au détriment de ceux du juge, création de zones d'attente « sac à dos », etc...

Le projet de loi porte la marque d'une répression accrue envers les migrants et d'une précarisation générale de leur statut, de leur arrivée à leur naturalisation.

Les associations et organisations signataires appellent à une large mobilisation contre ce projet de loi qui fragilise le socle de notre démocratie.


Signataires : CIMADE, C, Emmaüs , Ligue des Droits de l'Homme, MRAP, Réseau Education Sans Frontières, Réseau Universités Sans Frontières, RESOVIGI, Union Juive Française pour la Paix, ……….



jeudi 16 septembre 2010

Faire juger les auteurs de circulaires racistes


Communiqué commun LDH / Gisti



Après le Parlement européen à une écrasante majorité, la Commission européenne, par la voix de sa vice-présidente, chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, vient de donner à la politique de chasse aux Roms, lancée cet été par Nicolas Sarkozy et par ses exécutants ministériels, la qualification qu’elle mérite.

Madame Reding, après avoir souligné que les événements « donnent l’impression que des personnes sont renvoyées d’un Etat membre juste parce qu’elles appartiennent à une minorité ethnique », ajoute très simplement : « Je pensais que l’Europe ne serait plus témoin de ce genre de situation après la Seconde Guerre mondiale. » Et elle conclut : « Je suis personnellement convaincue que la Commission n’aura pas d’autre choix que d’ouvrir une procédure d’infraction à l’encontre de la France.[…] Aucun Etat membre n’est en droit de s’attendre à un traitement spécial lorsque les valeurs fondamentales et le droit européen sont en jeu. »

Voilà où nous en sommes : sur ordre du président de la République française, un ministre de l’Intérieur, déjà condamné pour propos racistes et qui est tranquillement resté en fonctions (où serait-ce possible dans un pays voisin ?), donne l’ordre aux préfets de cibler en tant que tels les membres d’une minorité ethnique pour détruire leurs habitations, leurs biens et pour les expulser… dans un autre Etat membre de l’Union européenne. Et quand on découvre cette circulaire si discrète, l’un des ministres, qui a pourtant participé à son écriture tout en niant son existence, prétend n’avoir pas été mis au courant tandis que l’autre essaie précipitamment, en revoyant sa copie, de faire disparaître les traces de son méfait.

Ce spectacle pitoyable et indigne déshonore la République. L’offensive politicienne de l’Elysée non seulement jette en pâture au racisme et à la xénophobie des populations déjà particulièrement discriminées, mais déconsidère notre pays face à toutes les organisations internationales, et désormais aussi à l’Union européenne. Les gouvernants actuels ont délibérément choisi de mentir aux autorités européennes, mais aussi de méconnaître tant les lois françaises que les normes de l’Union.

C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme et le Gisti ont décidé, d’une part de demander au Procureur général près la Cour de cassation d’entamer la procédure de jugement de monsieur Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, par la Cour de justice de la République pour attentat aux libertés et discrimination raciale, d’autre part de porter plainte pour les mêmes faits à l’encontre de monsieur Michel Bart, directeur de cabinet dudit ministre et signataire matériel de la circulaire raciste du 5 août 2010.

Paris, le 15 septembre 2010


jeudi 9 septembre 2010

Lorgues: la xénophobie étalée




C'était à Lorgues, dans le Var, samedi 4 septembre, à l'occasion de la journée des associations. Entre des stands vantant les joies du sport et de la musique ou les charmes des promenades provençales, des membres de l'UFAC (Union Française des Anciens Combattants) vendaient des tee-shirts, exposant en toute quiétude une infecte xénophobie.

Le maire de la bourgade, passant par là et que visiblement le slogan ne choquait guère, discuta aimablement avec les vendeurs, tandis qu'un mannequin virevoltait autour du groupe, l'odieux message étalé sur la bedaine.

Sur le tee-shirt, au dessus de la phrase, un sigle et des initiales ANT TRN correspondant à l' Association Nationale des Titulaires du Titre de Reconnaissance de la Nation.
Un truc militaire, le Titre de Reconnaissance de la Nation, réservé à qui a participé pendant au moins 90 jours à un conflit et donnant droit à la constitution d'une rente mutualiste majorée par l'Etat qui bénéficie d'avantages fiscaux, à la qualité de ressortissant de l'office national des anciens combattants et victimes de guerre, au privilège de recouvrir le cercueil d'un drap tricolore et au port de la médaille de reconnaissance de la Nation.

On peut penser, à priori, que ces bénéficiaires-là n’ont pas le cœur, sous la médaille, à souffler sur les braises de la haine raciale.

Quant à l'UFAC, qui proposait les tee-shirts, c'est une association française, reconnue d'utilité publique et qui assure la défense des droits moraux et matériels de toutes les catégories d'anciens combattants et de victimes de guerre, toutes générations confondues, vis-à-vis des pouvoirs publics. Au plan international, l'UFAC fut cofondatrice de la fédération mondiale des anciens combattants en 1950 et participe activement à ses initiatives en faveur de la paix et des droits de l'homme ainsi qu'à la mise en œuvre des principes directeurs des droits fondamentaux des anciens combattants et victimes de guerre présentés aux Nations Unies.

Des initiatives en faveur de la paix et des droits de l'homme???

Cherchez l'erreur!

Alors de deux choses l'une, soit l'ANT TRN et l'UFAC sont des repaires de xénophobes hargneux et se livrent en toute conscience à la propagande ultra nationaliste, soit le groupuscule lorguais agit de sa propre initiative, raffermi dans son opinion par la certitude d'être en terrain favorable.


La section LDH de Draguignan dénonce vigoureusement ces méthodes inacceptables.

lundi 6 septembre 2010




DRAGUIGNAN:

10h30 devant la Sous Préfecture.

Auteur de l'article : LDH


Appel à manifester le 7 septembre


Dans un contexte de crise sociale et de politiques publiques qui augmentent les inégalités, la grève et les manifestations

de mardi 7 septembre

revêtent une importance cruciale

pour l’avenir de la solidarité sociale.



La LDH, qui défend depuis plus d’un siècle l’indivisibilité des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, appelle les citoyens à ne pas se laisser duper par les discours qui prétendent que la seule solution pour financer la protection sociale consisterait à aggraver les conditions d’exercice de l’activité professionnelle de toute une vie pour pouvoir bénéficier d’une retraite digne de ce nom.

Parce que le droit à une retraite décente fait partie des droits de l’Homme, la LDH rappelle les raisons de son engagement dans ce mouvement social :

puce-68c92.gif La retraite par répartition est la seule qui garantisse les droits de tous. La crise des marchés financiers a détruit les retraites « par capitalisation individuelle » de dizaines de millions de personnes sur le continent américain. Et la capitalisation n’ouvre de droits qu’à ceux qui peuvent se la payer…

puce-68c92.gif L’argument démographique ne doit pas masquer l’essentiel : le nombre d’actifs et la création de richesse dans un pays donné. C’est dans la lutte contre le chômage et la précarité que se construit aussi l’avenir des retraites. Et le progrès qu’est l’allongement de la durée de la vie ne peut être confisqué pour favoriser ceux qui rêvent de vendre de l’ « épargne-retraite ».

puce-68c92.gif L’idée que les vieux seraient privilégiés par rapport à des jeunes pauvres est une insulte à la masse des retraités qui perçoit le minimum vieillesse non contributif ou une pension proche du Smic. En fait les inégalités passent à l’intérieur des générations, et s’il y a une opposition entre pauvres et riches, elle n’est pas entre classes…d’âge.

puce-68c92.gif Tout discours sur le recul des prélèvements obligatoires et sur le développement de l’épargne-retraite a pour objet, et en tout cas pour effet, de renvoyer chacun à son propre sort supposé mieux assuré par l’individualisation et l’assurance personnelle, avec comme seule perspective l’augmentation des inégalités tout au long de la vie.

puce-68c92.gif Repousser l’âge minimal légal de départ à la retraite et l’âge de retraite à taux plein, après avoir indexé les pensions sur les vingt-cinq meilleures années et sur les prix, c’est imposer une considérable diminution des pensions des salariés les plus modestes, les plus précaires, les moins qualifiés, et notamment aggraver la situation de très nombreuses femmes exposées à la précarité et aux carrières discontinues.

puce-68c92.gif La retraite est le reflet du marché du travail. Prôner le recul de l’âge de départ à 62, voire à 67 ans, c’est faire semblant d’ignorer que 60% des salariés ne sont plus en activité à 60 ans, ce qui signifie, si la « réforme » devait passer, l’impossibilité pour le plus grand nombre d’avoir une retraite à taux plein.

Sauver la retraite par répartition, refuser la baisse massive des retraites et l’explosion des inégalités devant le droit à la retraite, c’est refuser un projet de société dans lequel les salariés pauvres seraient des retraités encore plus pauvres et les actifs privilégiés resteraient des rentiers protégés. C’est l’avenir de la solidarité qui se joue dès ce 7 septembre autour de la mobilisation à laquelle la LDH appelle tous les citoyens attachés à l’égalité des droits et à la justice sociale.



















Affronter les ombres




« De la création d’un ministère de l’Identité nationale à la stigmatisation-expulsion-punition-collective des Roms, en passant par les nationalités conditionnelles de seconde zone, se dessine en France un effondrement éthique d’une ampleur sidérante. Une indécence majeure qu’aucun bénéfice politicien ne saurait justifier. De très vieilles ombres sont de retour et nous fixent sans trembler. »
Patrick Chamoiseau

Samedi 4 septembre, nous avons été des milliers, en France et au dehors, à marcher dans la lumière pour affronter les ombres.

Un mauvais vent de xénophobie souffle sur l'Europe, de l'Italie entachée de honte par l'ignoble volonté de la Ligue du nord et qui procède depuis des années aux brutaux démantèlements des camps de Rroms, à la France qui, reniant les valeurs qui ont fait sa grandeur « Liberté, égalité, fraternité » sombre dans l'abjection en s'acharnant contre les populations les plus démunies, les stigmatisant afin de justifier d' honteuses expulsions.
Le procédé, comme le souligne Antonio Tabucchi dans un bel article paru dans le Monde, est bien connu:
« Désigner un bouc émissaire est un vieux réflexe européen. Nul besoin d'avoir une profonde culture pour savoir que le recours au bouc émissaire et le racisme s'allient depuis toujours aux moments les plus difficiles que traverse l'Europe : on commence par stigmatiser le plus pauvre, puis on arrive aux juifs, aux Arabes, aux homosexuels, aux handicapés, aux démunis, aux intellectuels, aux dissidents politiques ». Antonio Tabucchi

La France d'aujourd'hui ressemble de plus en plus à l'Italie berlusconienne. Des citoyens fragilisés, inquiets, absorbés par des quotidiens difficiles, effrayés par les perspectives d'avenir et qui se referment sur eux-mêmes, sombrent dans l'indifférence ou dans la haine.
Et l'étranger, surtout quand il est pauvre, devient un ennemi à combattre.

C'est aujourd'hui, maintenant, que nous devons réagir en dénonçant vigoureusement et systématiquement les exactions commises par le gouvernement. Il est de la responsabilité de chacune et de chacun de s'opposer aux dérives xénophobes, à la brutalité policière, aux expulsions,à l'hypocrisie des élus locaux qui n'aménagent pas d'aires d'accueil.
Européens, les Rroms, le sont depuis des siècles. Ils ont des droits et il est essentiel que ceux-ci soient respectés. Laisser un État, se livrant à de sombres manœuvres, les bafouer afin d'assurer son propre pouvoir, fermer les yeux, se laisser endormir par de mensongères rengaines sécuritaires, c'est renoncer à notre liberté. Il faut peu de temps pour dévoyer une démocratie et la transformer en dictature.
Le mot effraie et le concept plus encore. On n'y croit pas. Non pas chez nous, c'est impossible!
Et pourtant, quand, lors des rafles, les femmes et les hommes sont brutalement séparés, les enfants arrachés à leurs parents, les habitats ravagés et les objets détruits, les droits des êtres humains sont piétinés et la démocratie menacée.


"Allons-nous laisser sans réagir se développer cette politique qui, en France indigne et révulse jusqu’au sein de la majorité actuelle et ne recueille, à l’étranger, que l’assentiment, en Italie, du parti anti-immigré de la Ligue du Nord? Rappelons-nous comment évoluent ces stratégies. La politique menée à l’égard des étrangers n’est jamais que le laboratoire de celle qui sera pratiquée à l’égard des nationaux. Le mépris, la discrimination, l’abus de pouvoir, l’exclusion sont des maladies contagieuses. Si nous cédons à la lâcheté, si nous nous taisons aujourd’hui, si notre voix n’arrive pas à couvrir cette honte, c’est notre peuple tout entier qui demain devra se taire, se soumettre et se renier." Serge Portelli

Si les pontes du gouvernement ont su extirper de l'histoire les techniques de manipulation des peuples, les réactualiser, les adapter pour assouvir leurs ambitions et favoriser les riches amis du président, nous, qui refusons de vivre soumis, qui ne supportons plus les souffrances injustes et inutiles infligées aux populations les plus démunies, saurons tirer les leçons du passé, nous inspirer des luttes sociales menées par celles et ceux qui nous ont précédés et inventer de nouvelles actions.
Nous ne nous résignerons pas et continuerons à marcher, dans la lumière!

jeudi 2 septembre 2010

Non à la politique du pilori


Que sont devenues la liberté et la fraternité si chers à la patrie des droits de l'homme -l'égalité devant la loi sans distinctions d'origine, de race, de religion-?
L'Europe et le monde sont indignés par les traitements infligés aux Roms bulgares et roumains qui ne peuvent qu'évoquer certaines rafles et discriminations de notre histoire, hommes et femmes regroupés par sexe, enfants arrachés à leurs parents, caravanes détruites, voire Français d'origine et citoyens de second ordre...
Prenons garde à la dérive sécuritaire en train d'entacher de honte les valeurs de notre République.

Toutes et tous à nos côtés dans la rue le 4 septembre pour exprimer notre indignation et affirmer notre détermination.



"NON A LA XÉNOPHOBIE D'ÉTAT"

le 4 septembre 2010

à 10 heures,

Place de la liberté

à Toulon.