mardi 21 décembre 2010

La forfaiture ou le mépris répété des lois les plus intimes de la République

La forfaiture ou le mépris répété des lois les plus intimes de la République

Tribune de Michel Tubiana


Passées les bornes, il n’y a plus de limites. Cette tautologie populaire résume, malheureusement sans excès, la conception que se fait le pouvoir politique actuel d’une démocratie.

Selon la justice quelques policiers construisent de toutes pièces un dossier qui risque d’envoyer un homme en prison pour des années, cet homme aurait été de plus, c’est un comble, victimes de sévices. Ils sont condamnés à de la prison ferme.

Et voici que le ministre de l’intérieur, le préfet, des syndicats de policiers hurlent. Non contre ces hommes qui ont trahi, de la manière la plus grave qui soit, la confiance de la nation mais contre les galeux qui ont rendu cette décision : les juges. Et gageons que nous entendrons bientôt le président de la République y ajouter ses propres commentaires. Quant au ministre de la justice, il nous sert le discours lénifiant qui sied à un eunuque de cour.

Ce n’est certes pas la première fois que les plus hautes autorités de l’Etat s’en prennent aux Juges. Mais c’est la première fois qu’à cette rhétorique, détestable mais devenue habituelle, s’ajoute la caution donnée à quelques policiers qui, ostensiblement, prétendent devenir les régents de l’autorité judiciaire. Je me garderais bien de comparer cette affaire aux centaines d’affaires d’outrages et de rébellion à agents de la force publique qui entraînent des condamnations au bénéfice du doute. Je me garderais, tout autant, de m’attarder sur ces milliers de procédure traitées à la va vite et qui conduisent des hommes et des femmes à supporter des peines démesurées, quant leur innocence n’a pas été bafouée. Je réfute, car parfaitement inexacte, l’accusation d’un prétendu laxisme judiciaire alors que les prisons sont toujours aussi peuplées. En quoi, d’ailleurs, ces injustices ou ces assertions mensongères justifieraient-elles ou invalideraient-elles ce verdict décrié ?

MORALE PUBLIQUE

En l’espèce, et sous réserve de ce que dira la Cour d’Appel, ce qui est en cause, c’est probablement le fait le plus grave que l’on puisse reprocher à un homme ou une femme détenteur des pouvoirs de police : travestir sciemment la réalité afin de se protéger et d’obtenir la condamnation d’un innocent. C’est tout l’édifice de la morale publique, de la légalité républicaine et de l’état de droit qui se fissure. Tout simplement parce que le lien de confiance disparaît, parce que la sûreté des citoyens n’est plus garantie.

Que des syndicats ne comprennent pas cela, même s’ils sont légitimes à exprimer leur exaspération face à leurs conditions de travail, est déjà d’une exceptionnelle gravité. Le plus difficile et le plus long à mettre en œuvre sera de reconstruire la confiance entre la police et la population. De cet uniforme fait pour attiser la crainte, aux pouvoirs démesurés qui lui a été confiés en passant par la mise en coupe réglée d’une hiérarchie qui doit tout à ses maîtres politiques, l’on est loin de la force publique « instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».

Que ces manifestations déplacées trouvent le secours d’un préfet et d’un ministre de l’intérieur touche aux fondements de la démocratie. Si l’on avait besoin de la confirmation que les plus hautes autorités politiques sont prêtes à nier les règles de tout Etat de droit, voici qui l’atteste. Ce mépris répété des lois les plus intimes de la République a un nom : la forfaiture. Sa force n’est que politique mais il amène à poser la question de la légitimité d’un pouvoir, certes élu, mais sans éthique et sans principes. Le ministre de l’intérieur devrait donc démissionner et il ne le fera pas. Là est bien la preuve que notre démocratie n’en est plus tout à fait une.


Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme

Tribune parue le 20 décembre 2010 sur le site du Monde


mercredi 15 décembre 2010

LDH: Plainte à l'encontre de Marine LE PEN et Riposte laîque

Auteur de l'article : LDH

Marine Le Pen et ses complices

Communiqué LDH

Les propos de Mme Marine Le Pen dénigrant les musulmans s’inscrivent dans la même lignée que ceux qui ont déjà valu à son père, à l’initiative de la LDH, de lourdes condamnations.

La LDH a donc décidé de saisir le Parquet de Paris d’une plainte pour provocation à la discrimination, à la haine et à la violence à l’encontre de Mme Marine Le Pen.

La LDH a aussi observé que d’autres personnes ont approuvé explicitement ces propos après avoir depuis plusieurs mois lancé les pires accusations contre ceux et celles qui adhèrent à l’Islam.

C’est pourquoi la LDH a aussi déposé plainte pour les mêmes raisons contre Risposte laïque


lundi 13 décembre 2010

Prochain cercle de silence SAMEDI 18 DÉCEMBRE Journée internationale des migrants

En raison des fêtes de fin d'année, le prochain cercle de silence aura lieu:


Le Samedi 18 décembre de 11 à 12 heures

Place René Cassin à Draguignan





18 décembre: Journée internationale des migrants




J’exhorte les très nombreux États qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. J’appelle aussi les parties à cette Convention à redoubler d’efforts pour faire respecter les droits qu’elle garantit. L’irrégularité de la situation dans laquelle se trouvent de nombreux migrants internationaux ne doit pas les priver de leur humanité ni de leurs droits. Réaffirmons ensemble le principe fondamental de la Déclaration universelle des droits de l’homme: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».


BAN KI-MOON

Secrétaire général des Nations Unies

vendredi 3 décembre 2010

Hébergement: toujours pas de structure pérenne en Dracénie


Hébergement: toujours pas de structure pérenne en Dracénie



Hier soir, les Sans-abri ont été accueillis une ultime fois dans les locaux de la Maison de la solidarité ouverts par l’AVAF. Christophe Chavignaud



Si le niveau 2 du plan grand froid a été déclenché, l’Association varoise d’accueil familial dénonce un manque de concertation et de solutions viables


En début de semaine, l’AVAF (Association varoise d’accueil familial) a adressé une lettre ouverte (lire ci-dessous) afin d’alerter les autorités civiles sur le sort des sans-abri en Dracénie. « Le week-end dernier, à l’arrivée des premiers grands froids de l’hiver, nous avons ouvert en urgence la salle d’accueil au rez-de-chaussée de la Maison pour la solidarité. Nous avons accueilli neuf personnes qui ont dormi à même le sol. Grâce au Secours populaire, nous avons pu avoir quelques couvertures... C’est une honte! », clame la présidente de l’AVAF, Thérèse Destremau.

Douze places au foyer Bethanie

Pour sa part, François Maturin, directeur de cette association, dont la mission première est l’accueil des SDF et la réinsertion par le logement, dénonce une politique au coup par coup, « depuis janvier, nous essayons d’obtenir un rendez-vous entre la commune et la sous-préfecture. Nous devions rencontrer la sous-préfète mardi dernier, le rendez-vous a été annulé à la dernière minute, alors que nous proposions l’installation sur un terrain militaire à Chabran... Nous aurions pu accueillir 18 personnes. » De ce fait, les responsables de l’AVAF ont décidé de fermer les portes de l’accueil d’urgence dès ce matin. Le maire de Draguignan, Max Piselli, a le plus souvent répondu que ce problème relevait de la compétence de l’Etat. « Nous devons, par ailleurs, faire face aux dépenses exceptionnelles (15 Me) occasionnées par la remise en état des équipements endommagés les 15 et 16 juin. Dans ces conditions et dans un souci de solidarité, il me semble que Draguignan pourrait être soulagée du problème de l’accueil des sans-abri. » (!!!!)

Du côté de l’État, la sous-préfète de l’arrondissement, Corinne Orzechowski, a visiblement pris d’autres dispositions que celles proposées par l’AVAF : « Depuis le déclenchement du niveau 2 du plan “grand froid”, la semaine dernière, nous avons financé des nuits hôtelières et ouvert l’accueil de l’AVAF. Depuis le 1er décembre, avec l’accord de la paroisse, une structure temporaire d’hébergement de douze places a été ouverte au foyer Bethanie. Il est géré par une équipe du Secours catholique. L’avantage – par rapport au site Chabran qui est un terrain nu –, c’est que le foyer est une structure en dur, donc chauffée avec sanitaires. Et si nous devions passer au niveau 3, nous ouvririons alors une partie du complexe Saint-Exupéry avec l’aval de la mairie. »
Autant de solutions, certes, mais qui ne sont que provisoires. L’AVAF se bat pour que la cité du Dragon et la Dracénie en général se mettent en conformité avec la loi, qui oblige les communes de plus vingt mille habitants à mettre en place un dispositif pérenne pour les sans-abri. Les années passent et le problème demeure.

Philippe MICHON




jeudi 2 décembre 2010

Inadmissible: pas de centre d'hébergement pour les sans abris à Draguignan








Malgré les demandes répétées des associations il n'y a toujours pas de centre d'hébergement pour les sans abris à Draguignan.
Avec l'arrivée du froid les sans abris sont en danger, n'attendons pas pour agir.

Rassemblement jeudi 2 décembre à 19h30 devant le siège de l'AVAF, Maison de la Solidarité, rue J.B. de Trans.


Le signataires de la lettre ouverte à Monsieur le Préfet du Var, Monsieur le Maire de Draguignan, Monsieur le Président de la communauté d'agglomération dracénoise, Monsieur le Sénateur, Monsieur le Député:

AVAF, ADSEAV, Espace Habitat, Le Secours Populaire, AIVS« le toit », Ligue des Droits de l'Homme, la Croix Rouge, le Secours Catholique, Promosoins, Dracénie Solidarité, Comité commun SAO Var, CADAC, Conférence Saint Vincent de Paul, Les restaurants du cœur , Le Lions Club, Collectifs de sinistrés de la Dracénie, Monsieur le Curé de la paroisse de Draguignan, Union Diaconale du Var, Histoire d'écrire.

Lettre restée sans effet!


Voir article de l'HUNANITE (1er déc 2010)